Marcow
Tout et n'importe quoi
Jeudi 8 mai 2008 à 19:29
Si j'avais une autre vie, j'aurai aimé m'occuper de jeunes ou travailler dans le social. Mais bon, je suis trop attacher à la réflexion pure, je n'aurai pas vraiment l'impression de produire quelque chose. N'empêche que quand je repense à mon parcours, j'ai envie de dire que c'était tous des sacrés cons, tous les adultes confondus. Sauf quelques exceptions qui n'ont pas pu faire grand chose mais bon, c'est à l'image de la société. Personne n'en a rien à faire de son prochain, sauf pour leurs intérêts propres! Y compris la famille et les amis font partie du système, alors ceux qui posent problèmes ont les évite et laisse de coté. Résultat on "rate" son adolescence et on reste à moitié gamin sur certains plans. Le pire des cas que je connais est quand même mon père, le pauvre mourra sans jamais avoir compris le sens de sa vie... Il sera resté rebelle jusqu'au bout, entretenant ses anciennes blessures dans des comportements auto-destructeurs. Après l'avoir haït de toute mes forces quand j'ai compris qu'il ne changerait pas même en donnant ma vie, je m'en suis détaché et me suis résigner à accepter sa damnation. Il arrive dans le 3eme age et je suis triste pour sa vie gâché, alors qu'il était un enfant précoce d'après l'avis de ses profs de l'époque. Ça me dégoute tellement que j'en veux à ce monde d'avoir brisé mon père de la sorte. Enfin même si je n'arrive pas à soigner mes blessures, j'ai conscience d'être blessé et saurait l'assumer si je dois en rendre compte à mes futurs enfants. Si je me conduis mal je saurai leur dire que si mes réactions sont inadaptées ça ne sera pas de leur faute. Se dire que l'on est un enfant indigne, c'est un des pires sentiments de culpabilité que j'ai pu avoir, qui va avec le celui de ne pas être aimé. Là, je pourrai justement en venir à ma mère qui m'a abandonné avec cet homme qu'elle n'aimait plus depuis longtemps. Ça pour lire des bouquins pour être une mère modèle elle savait! Pour donner de l'affection beaucoup moins, même mon père était moins radin... Ça me fou toujours en rogne, finalement le coté câlin et tactile je l'aurai hérité de mon père. C'est n'importe quoi mais je me dis qu'il y a bien pire. Ma construction mentale s'est bien construite sauf sur les aspects défaillant familiaux, qui dans certains contextes n'ont pas favorisé mon épanouissement et m'a entrainé dans la décadence sensé être propice à la guérison. Sauf que dans ce milieu je retrouve un semblant d'enfance auquel je me raccroche avec la peur d'avancer vers mon état adulte finalement. Ma croyance infantile qui dit que: la stabilité adulte entraine directement vers la vieillesse et une mort rapide, reste d'actualité. Bref, pour ne pas mourir restons enfant! Génial ce blog, il fait psy gratuit et est compréhensif, lui au moins...
Enfin, après une claque pareil je n'ai plus qu'à me recoucher tiens...
Commentaires
Par kimimila le Vendredi 9 mai 2008 à 21:52
Quelle sincérité, et quelle lucidité ! Cette introspection est riche, oui riche en enseignement sur les vicissitudes de la vie. J'admire ce courage.Et le titre de ton article est tout à fait de mon avis... ;)
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