Le 19 juin 2008 un homme, imparfait, mais néanmoins ami doit être jugé. C'est maintenant que la "justice" française doit montrer qu'elle est capable d'avouer ses erreurs et faire machine arrière. Je n'y crois pas trop mais j'espère, pour lui mais pas seulement.
Je veux y croire aussi, pour celle qui l'aime plus que tout depuis qu'elle l'a rencontré alors qu'elle n'avait que 18ans. Dans un sens tout ce qu'elle veut, c'est que son homme et le père de son fils et de celui qui va arriver soit auprès de sa famille. Mais comment vont-il vivre s'il est jugé par l'état, coupable d'une accusation si humiliante?
Il y a quelques temps j'étais en colère mais maintenant je suis triste. Car leur stratégie aura été jusqu'au bout défensive pour protéger leur entourage. Seulement une médiatisation de l'affaire aurait mis en avant toutes les aberrations de l'enquête et de l'accusation. A sa place, dés le premier jour j'aurai alerté un maximum de monde. Quitte à faire passer toute ma famille, mes amis, et collègues à la télé au risque de m'exposer moi et tout mon entourage à la vindicte populaire.
Car au milieu de ce monde de bêtes aveugles, la vérité ne fait parfois surface qu'en remuant ciel et terre. Les préjugés, la facilité, l'instinct qui pousse à chercher du bouc émissaire, à matérialiser sa peur, à faire des exemples, priment parfois sur la réalité plus pénible à accepter.
On dit que les faits sont têtus, mais lorsqu'ils mettent en évidence l'improbabilité d'un témoignage douteux pourquoi douter!? Pourquoi est-ce celui qui accuse qui a tout les droits, y compris celui de ne pas vérifier sa crédibilité?
La loi est sensé défendre les victimes... Mais lorsque celui qui est présumé innocent fait un an de prison "au cas où", qui est la victime? Pourquoi des "professionnels" de la loi sont tellement suspicieux qu'ils sont persuadés qu'il n'y a pas de fumé sans feu? Que si quelqu'un est dans les pattes de la machine c'est qu'il est forcement coupable?
La peine de mort a été abolie suite à une erreur judiciaire. L'état a tué un innocent! Plutôt que de revoir les méthodes de procéder et se remettre en question, le système judiciaire reste aussi arrogant. Au pire s'il se trompe c'est normal on ne fait pas d'omelette sans casser des œufs! Ça n'est pas grave après tout: maintenant il ne tue pas les gens, ils croupissent juste en prison... Encerclé de déséquilibrés, qui sont par ailleurs laissé à leur sort par manque de moyen mais qu'on ose relâcher quand ils ont terminé leur "punition"...
Il faudra attendre le 14 aout, jour du verdict si les médias aussi pourris soient-ils, auraient été la seule solution pour mettre en lumière les faits.
Car leur a dit son avocat: les juges risquent de camper sur leur position car ils n'ont aucune pression. Le relaxer (déclarer innocent) impliquerait des dommages et intérêt et un sale coup pour la carrière de leur collègues ayant donné du crédit à cette affaire.
Le verdict est pour le 14 aout.
Citation à propos des suites de l'affaire d'Outeau:
Dix-sept accusés, puis finalement treize acquittés, parmi lesquels certains ont passé trois ans en détention préventive. Des vies broyées par la machine judiciaire.
La justice a fait son mea culpa et la commission parlementaire a mis en lumière certains dysfonctionnements.
Les avocats accusent
Les
six avocats des procès d'Outreau ont été entendus hier après-midi par
la commission d'enquête parlementaire. Ils ont souligné les incroyables
dérapages de l'instruction et ont regretté le manque d'humanité de la
justice. Ils appellent à des réformes «institutionnelles».http://www.lavoixdunord.fr/dossiers/justice/outreau/