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Tout et n'importe quoi

Mercredi 26 mars 2014 à 19:56

 Je viens de tomber sur une émission sur des personnes qui créaient un environnement de façon à équilibré un manque affectif, contrôler ses émotions. Encore une fois je me suis rendu compte que ce que j'avais identifié comme un besoin "malsaint", correspond à un TOC. Je suis surpris que cela rentre dans ce cadre, et je suis content d'avoir remis ma télé en état. De cette façon j'ai pu m'informer tout en me reposant, en attendant de finir la décompensation.
Pris sur Doctisimo:

Dr Mélanie Fouré : A l'origine, il y a souvent un traumatisme affectif. La perte d'un proche (divorce dans la petite enfance, perte d'un être cher, déception amoureuse, etc.) va créer une carence affective importante que l'on va tenter de combler par cette accumulation. Le fait d'avoir tous ces objets autour de soi va avoir un côté rassurant. C'est le fait affectif qui déclenche très souvent le processus. Un processus paradoxal car, en accumulant, ils cherchent à combler un manque affectif mais la pathologie les éloigne des autres.

Dr Mélanie Fouré : Le DMS-5 considère désormais l'accumulation compulsive comme une pathologie. Elle présente un côté obsessionnel très fort, comme les TOC. Mais on n'a pas la même gestion des émotions. Pour les TOC, la répétition aura pour objectif d'annuler le doute qui crée une angoisse. Les personnes souffrant de TOC recherchent un soulagement. Alors que pour les accumulateurs compulsifs on a, en plus, la recherche de plaisir que procure la trouvaille. L'accumulation associe plaisir immédiat et soulagement.

Dr Mélanie Fouré : Parmi les choses les plus courantes, on retrouve des vêtements, des magazines, des journaux gratuits, les papiers administratifs… Les accumulateurs compulsifs ont un sentiment de responsabilité. Quand ils gardent quelque chose, ils se disent "ça peut toujours servir". Mais cela n'arrive jamais, car s'ils tombent amoureux de l'objet, une fois qu'ils ne l'ont plus sous les yeux ils l'oublient et passent à un autre. Ils sont dans une recherche de plaisir immédiat.

A noter, les accumulateurs sont très fréquemment des personnes perfectionnistes, elles sont très bien organisées par ailleurs. Et dans leur obsession, il y a également une organisation. Par exemple, une personne qui accumule les magazines les classera par date.

Doctissimo : L'accumulation compulsive présente-elle un risque pour la santé mentale ou physique ?

Dr Mélanie Fouré : Oui. Il y a tout d'abord un risque que l'on pourrait qualifier de matériel. En accumulant autant de choses, parfois défectueuses, il y a un risque d'incendie. On a également un risque d'insalubrité quand tout l'espace est occupé. Aussi, plus l'intensité de la pathologie est élevée, plus le repli social est important. L'accumulation compulsive entraîne dans certains cas un isolement très fort qui peut mener à une extrême dépression.

http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/principales_maladies/15889-accumulation-compulsive.htm

Un ancien ami avait comparé ce comportement à un Aliens qui pondrait ses oeufs. Décidemment, les comparaisons avec des formes de vie inconnues sont fleurissantes pour me décrire.
Ne rien toucher, ne rien ranger ou nettoyer, satisfait paradoxalement tout un tas de besoin non assouvis.  Comme si chaque tâche devenait sacré, chaque chose tombée devenait le rester. J'évite d'affronter mes émotions, de prendre soin de moi. Arréter le temps qui coule, ces minutes qui me tuent lentement. La rebellion à cette vie civilisée qui m'étouffe et voudrait m'asservir; comme un appel à mêre nature. Comme un appel à l'aide à ma mère pour qu'elle s'occupe de moi. Comme si je me laissais mourir symboliquement, au travers de ce laisser aller. Extérioriser ma souffrance, sans me blesser physiquement. Rendre cet environnement aussi sale et détruit que je le suis intérieurement. Préserver seulement mon corps, objet de socialisation, fausse vitrine d'un magasin vide et désaffecté depuis longtemps.

Chaque magasine rappelant une époque, un passé révolu, les jeter serait m'exposer à un futur sombre et incertains. Tout ces objets, ces vétements sont autant de souvenirs de mon existence vide. Mes légos, symboles de mon enfance devaient être conservés tel des reliques pour les enfants que je devais forcement avoir. Aurai je pu imaginer ma vie à 35 ans sans enfant, moi qui en souhaitait le plus tôt possible? Il y a ses dons envahissant de mon père que je me promet de lui rendre depuis longtemps. Je ne pourrai pas jeter des vétements quasi neufs.
Je ne supporte pas le gaspillage. Ma vie étant un gâchis je me raccroche peut-être à la protection affectueuse d'objets même cassés, comme moi.

Quoi qu'il en soit, tout ceci avec l'argent, est certainement le plus gros frein à mon départ. Je dois partir en Indes en ayant vendu, ou jeter un maximum de choses. Tout doit être purifié, ça fait parti de la thérapie du voyage. J'imagine déjà le sentiment de pureté, de légereté et de liberté que j'aurai fait tout ça. J'hésite encore à faire appel à un pro pour m'aider dans ma démarche.

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