Marcow

Tout et n'importe quoi

Samedi 1er novembre 2008 à 18:22

Comme demandait ma soeur ironiquement: "Y aurait-il un problême de deuil dans cette famille?". Me voilà rassuré, il n'y a pas que moi...

Par curiosité j'ai été jeté un oeil à ce sujet. Pris sur http://www.prevention.ch/lepreuvedudeuil.htm, en gardant les passages qui m'interessent.

Chaque deuil est différent en raison de la relation unique qui unissait l'endeuillé à la personne disparue, mais tous les deuils suivent le même cours au travers de trois étapes :

ima25207.gif (95 octets)C'est d'abord le choc de tout l'organisme sur tous les plans : émotionnel, physique, relationnel. Il est particulièrement net en cas d'accident ou de mort brutale ou inattendue, mais il existe aussi dans les maladies graves à l'annonce du pronostic fatal à terme.
ima25207.gif (95 octets)Un état de dépression réactionnelle lui succède assez rapidement. C'est un authentique état dépressif avec son atteinte habituellement modérée de l'état général sous forme de troubles de l'appétit, de la sexualité et du sommeil, d'une intense fatigue et d'une souffrance profonde avec désintérêt pour le monde ambiant, difficultés de fonctionnement et d'intenses inhibitions.
ima25207.gif (95 octets)Ce n'est que bien plus tard qu'apparaît le soulagement, d'abord au cours des rêves.

signification psychologique du deuil


ima25207.gif (95 octets)La reconnaissance de la réalité de la perte. Elle n'est pas immédiate. La reconnaissance est porteuse de détresse et de souffrance. Sans souffrance il n'y a pas de deuil.

ima25207.gif (95 octets)Le renforcement des liens intérieurs avec la personne perdue. Toute la vie de la personne en deuil y est consacrée. C'est au travers de la reviviscence des souvenirs que s'effectue le nécessaire travail de détachement vis-à-vis de personne disparue.

ima25207.gif (95 octets)La prise en compte des sentiments inconscients de culpabilité. La difficulté vient plutôt du renoncement à un avenir commun qui n'est plus possible.

Le deuil peut-il s'aggraver ?

La santé physique des femmes est atteinte dans de bien moindres proportions. L'explication vraisemblable de cette différence se trouve dans le fait que les hommes, surtout les plus âgés, ne savent pas manifester leurs émotions douloureuses; ils ont habituellement tendance à se renfermer, à transférer sur un excès de travail, un abus d'alcool ou de tabac.


Sur le plan de la santé mentale : des manifestations bruyantes et désordonnées durant les premiers temps du deuil n'engendrent pas nécessairement de complications.
Au contraire, la principale et première complication psychologique du deuil est son absence : l'endeuillé ne paraît pas souffrir; il n'en montre rien; il n'en parle pas. Il semble continuer comme si de rien était. Mais nous savons que le deuil est inévitable et obligatoire et qu'il devra se manifester un jour ou l'autre d'une manière ou d'une autre. Les absences apparentes de deuil sont très préoccupantes.
Les autres complications psychologiques du deuil sont constituées par l'échec des mouvements psychiques qui doivent normalement s'opérer :
  • le refus de la réalité n'est pas dépassé ; il devient un déni
  • l'intériorisation ne donne pas lieu à séparation mais à la poursuite d'une vie illusoire avec le défunt à l'intérieur de soi, des identifications négatives se font jour, en particulier avec les symptômes de la maladie de la personne perdue,
  • des sentiments inconscients de culpabilité trop forts entraînent, par projection, la peur de la vengeance du mort, la crainte des revenants et des mauvais esprits.

C - Sur le plan du comportement, le deuil se complique essentiellement par la prise de risques pouvant conduire au suicide, à la mort par accident et par des ennuis d'importance variable.

Toutes les personnes fragiles de manière habituelle ou fragilisées temporairement par des circonstances particulières, que ce soit sur le plan de la santé physique, de l'équilibre mental ou de l'insertion sociale sont sujettes à ressentir plus durement les effets traumatisants du deuil.
Les personnes à risque sont :
  • les malades, que ce soit physiquement ou mentalement,
  • les personnes présentant des troubles de la personnalité sans pathologie mentale déclarée,
  • les personnes immatures qui entretiennent des relations marquées par une grande dépendance et une intense ambivalence,
  • toutes les personnes solitaires et isolées.

Les difficultés proviennent ainsi :

  • des circonstances tragiques de la perte, accident, catastrophe, assassinat, morts multiples, disparitions, etc.
  • une circonstance du décès rend également le deuil plus difficile: c'est le cas du suicide,
  • de la nature de la personne disparue : le deuil d'un enfant est toujours très difficile même s'il était encore très petit

Les enfants et les adolescents sont, en matière de deuil, des populations à risque qui méritent une attention toute particulière. La perte d'un de ses parents par un enfant est un drame qui désorganise son monde intérieur et sa vie concrète. Son avenir dépendra de la capacité du parent survivant à faire normalement son deuil, à accompagner correctement celui de son enfant, de la possibilité pour ce dernier de pouvoir lier par la suite des relations affectives stables et harmonieuses avec un adulte qui deviendra peu à peu un parent de remplacement.

Aucun commentaire n'a encore été ajouté !
 

Ajouter un commentaire

Note : Marcow n'accepte que les commentaires des personnes possédant un compte sur Cowblog : vous devez obligatoirement être identifié pour poster un commentaire.









Commentaire :








Votre adresse IP sera enregistrée pour des raisons de sécurité.
 

La discussion continue ailleurs...

Pour faire un rétrolien sur cet article :
http://marcow.cowblog.fr/trackback/2711491

 

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Page suivante >>

Créer un podcast